dimanche 15 mars 2009

Mars - 2

15.03.09

La seule certitude que l'art puisse affirmer, c'est sa nécessité.

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14.03.09

11h: Au K-ou

Cette semaine, retour dans les écoles, dans la soupière agitée de l'éducation.
Bouillons d'injustices, de vexations et d'aberrations. Pressions, formatages.
Retour dans les eaux de l'innocence infantile et sa charmante arrogance.
Retour dans le chaos du monde dont Trungpa dit que c'est une bonne nouvelle.

Perdu tous les travaux de mon stage du début du mois. Bon...
Le naufrage électronique est très étendu.

Etre espion n'est pas une plaisanterie à mi-temps.
C'est une forme de vigilance non orthodoxe.
Observer, étant dedans, observer et goûter le moment présent, même (surtout) avec ses amaritudes, sans parti-pris et sans (chercher à) savoir quelles sont les intentions de l'employeur.
Si jamais un espion a des comptes à rendre, il doit faire avec l'idée que le commanditaire de ce travail est inconnu, imperceptible et surtout avec qui une relation névrotique est impossible.

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L'ordi, une fois de plus, sorti de son coma. Mercredi, extraction d'une carte graphique incompatible avec le reste des organes de l'engin. Chirurgie informatique.
Mais toujours un seul petit écran - mal réglé.
Faut-il aller jusqu'au point où cette pratique électronique devient finalement le miroir de nos propres blessures ?

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Les courtisaneries, les manoeuvres de séduction - autrement dit: les manipulations, les petits (et gros) chantages affectifs...
Hypnose sociale, collective et inévitable.
Ce que l'on croit être, d'un côté, et le "gros" morceau inconscient de ce que l'on est vraiment (que les autres perçoivent, évidemment) et que l'on ignore plus ou moins volontairement.

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11.03.09
Non pas au bord de craquer, mais au fond du craquement.

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10.03.09
Reconstruction par la déconstruction. Des lambeaux d'ego sont tombés encore hier soir, comme tout le mois dernier.
L'aspect "camboui" et fosse septique de la pratique ?

Au fil des lectures, réapparaît cette étrange dimension des enseignements bouddhistes: le "sans".
Le sans sol ferme sous les pieds, le sans-espoir, le sans-foi, etc.
Cette négation qui, au fond, n'est pas négative, tient d'une géométrie bien paradoxale.
Le sans-forme, sans-espace, sans ceci, sans celà, semble assez différent de l'hindouisme et du christianisme, dans lesquels une part est laissée au(x) sentiment(s).
Leurs "voies du coeur" donnent de l'espace à cette énergie, elle aussi, tellement ambigüe: elle nous fait déplacer des montagnes et en même temps, elle est un carburant de choix pour Maya, la grande illusion.
Etrange.
Etudier les religions des hommes, c'est aussi étudier leurs coeurs.
Et le bouddhisme est donc bien une pratique à la fois pragmatique et visionnaire.
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08.03.09
Retour de Sedan avec M.H. et X. C. On a bien ri.
Expo "Chimeria", art visionnaire actuel, bien fait, mais un peu trop illustratif.
Traduire ou témoigner (?) d'un processus de tranmutation intérieur est toujours aussi difficile.

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Priorité (?): la photogravure.
La photographie est une rencontre avec le moment présent et le ressenti de toute sa géométrie, complexe, subtile et grossière; rencontre incestueuse entre l'espace et le temps dont la géomètre préférée est la synchronicité.
Lumière/espace/personnages, éléments...
Conjonction avec le "maintenant".

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